Uvéites ATTENTE

Uvéites ATTENTE

1-Définition – symptômes

Les uvéites sont définies par l’inflammation de l’iris, du corps ciliaire, du vitré, de la rétine et de la choroïde. Les uvéites sont dites antérieures, intermédiaires ou postérieures suivant que le site primitif d’inflammation se situe respectivement dans la chambre antérieure, la cavité vitréenne, la rétine ou la choroïde. La panuvéite est une inflammation totale de l’œil sans site de début électif. Les uvéites non infectieuses sont rares mais potentiellement grave d’un point de vue fonctionnelle car elles peuvent engendrer une cécité.

La symptomatologie varie selon le segment de l’œil atteinte.

Les uvéites antérieures (inflammation de la chambre antérieure) va se manifester par une douleur oculaire sourde associée à une baisse d’acuité visuelle variable et une rougeur oculaire, le plus souvent localisée autour de la cornée. Il peut s’y associer un larmoiement et une photophobie (aggravation des douleurs liées à la lumière)

Les uvéites intermédiaires (atteinte inflammatoire de de la cavité vitréenne) et postérieures vont se manifester principalement par un flou visuel ou une impression de corps flottant. Elles sont parfois asymptomatiques et découvertes de façon fortuite lors d’un examen systématique.

Les uvéites postérieures (atteinte de la rétine) se manifestent essentiellement par une baisse plus ou moins rapide de la vision.

Les causes d’uvéites non infectieuses sont nombreuses. L’orientation diagnostique dépendra des caractéristiques de l’uvéite d’un point de vue ophtalmologique mais aussi des signes extra-oculaires.

2-Traitements

Le traitement va dépendre de plusieurs paramètres : le type de segment atteint (antérieur, intermédiaire ou postérieur), le cadre étiologique et les manifestations extra-oculaires. Il doit être discuté au sein de centres experts, en concertation avec les équipes d’ophtalmologie.

Les corticoïdes topiques (dexaméthasone ou acétate de prednisolone), constituent la base du traitement de l’inflammation du segment antérieur.

Un traitement par voie systémique reposant sur des corticoides ou autres immunosuppresseurs (cyclosporine, anti-TNF alpha ou tocilizumab) peut être nécessaire dans les formes graves, notamment en cas d’atteinte du segment postérieur et de menace du pronostic visuel.

Les injections intra-vitréennes de corticoïdes peuvent être utilisées pour traiter un œdème maculaire cystoïde unilatéral ou bilatéral persistant malgré un traitement systémique.